En résidence au théâtre, la compagnie l’EPI ( Ecole Parallèle Imaginaire) accompagne la création d’un spectacle à quatre mains porté par Simon Gauchet, metteur en scène, Rémi Fortin, Arthur Amard et Blanche Ripoche, comédiens.
Assistant à la mise en scène: Mathieu Salmon.

Votre spectacle évoque le Beau monde : celui d’avant ou celui à venir ?
C’est celui d’aujourd’hui. Si on y met de la distance il peut être très beau.
De quoi voudrait-on se souvenir et comment notre génération vit sa propre époque ?
Nous mettons en scène le rituel de la mémoire, pourquoi on se souvient, à quoi ça peut servir ? Est-ce choisir ce dont on veut se souvenir ? La transmission ça porte mais ça peut aussi empêcher.

Quelle forme avez-vous choisie pour mettre en scène ce rituel de mémoire ?
Nous utilisons à la fois l’humour et la gravité. Nous donnons à voir l’absurdité de nos gestes quotidiens, les erreurs qui se glissent au cours de la transmission, nous donnons à voir ce décalage, voire l’exotisme de nos rites sociaux.

Ce rituel de mémoire se produira tous les 60 ans . Pourquoi ?
Nous nous sommes inspirés d’un rituel dogon qui tous les 60 ans rejoue un rituel qui associe en même temps l’arrivée de la mort et du langage. Ces rituels se transmettent oralement aux jeunes générations. Les croyances des autres, nous en parlons… Et les nôtres, qu’en est-il ?
Le récit peut être à la fois drôle et poétique.

Qu’est-ce qui est le plus précieux ?
Nous voulions nous souvenir de la tendresse !

Quand et où présenterez-vous Le Beau Monde à Bécherel ?
Les 31 juillet et 1er août , à l’occasion du festival Païens Paillettes, fête de théâtre et de paysages. Dans un lieu tenu secret pour l‘instant, un lieu typique du XXIe siècle !

Propos recueillis par Yvonne Pretseille